MAITANE SEBASTIAN – LES SUITES POUR VIOLONCELLE SEUL DE J.S. BACH

MAITANE SEBASTIAN – LES SUITES POUR VIOLONCELLE SEUL DE J.S. BACH

Concert de pré-lancement de disque 

Le lundi 3 février 2020

Architecturale et contrapuntique, la poésie mathématique et organique de Bach aura su traverser le temps au plus haut point, inspirer toutes sortes de courants et d’instrumentations.

Dans ses Suites pour violoncelle seul, alors qu’il était altiste et organiste, improvisateur et compositeur déjà reconnu, dans une période de sa vie où les circonstances liturgiques de son emploi ne donnaient pas lieu à des commandes purement instrumentales, on peut supposer que le simple plaisir, la liberté personnelle, le défi d’imaginer pour un instrument monodique une musique polyphonique où les parties manquantes sont recréées par l’auditeur, ou encore la curiosité d’explorer les possibilités du violoncelle sont autant de raisons qui ont pu le pousser à les composer.

Une musique qui coule comme un ruisseau, avec le naturel du rebond d’une balle et la magie géométrique d’une nature fractale, une musique qui avec Casals il y a 30 ans ne fit que commencer à embraser ma passion pour cet art. Par ailleurs, dans ces versions j’ai choisi de suivre le manuscrit si personnel d’Anna Magdalena le plus scrupuleusement possible, en guise de recherche du jaillissement brut d’une source, quelle qu’elle soit, sans artifices, et pour qu’elle soit au-delà de tout – six suites de danses pour six univers uniques, tant pour leurs caractères que pour leurs tonalités, telles six parties se complétant par un même esprit insondable de variété.

Je me dis que le génie devait enivrer parfois Bach dans sa recherche de la source – Bach, cet homme qui souffrait en silence, qui vivait des tragédies régulières avec les décès dans sa famille, la rudesse de son travail acharné lui provoquant cécité, et cet espoir entretenu par l’adulation de l’Éternel et les doutes qui vont avec.

La plus grande liberté possible dans la contrainte de son langage est une recherche inépuisable aux saveurs multiples et atemporelles qui ne cessent de m’émerveiller, comme si devenir regard tendait à remplacer le fait d’être action, par la force pure et simple du texte musical: tout y est.

Maitane Sebastián se produit régulièrement seule, en musique de chambre ou en soliste avec orchestre (concertos de Schumann, Haydn, Elgar, Arban, Petit…) – avec le Midland Symphony Orchestra (GB), le Vignolle Ensemble (NL), la Orquesta de Cámara de Vilaller (SP), l’Orchestre d’Harmonie de Biarritz (FR), l’Ensemble de Violoncelles de Beauvais (FR)… – à la salle Gaveau, la salle Cortot, le Festival de Violoncelle de Beauvais, le Théâtre Lyrique de Cagliari (IT), La Bâtie Festival à Genève (CH), le Festival Voix Intimes à Tournai (BE), le Festival de Musique Classique de Peñiscola (ES), le Formoz Festival (Taiwan)… Ses partenaires de musique de chambre privilégiés sont Ann-Estelle Médouze, super-soliste de l’ONDIF, Naaman Sluchin, Konzertmeister de la Chambre Philharmonique d’Emmanuel Krivine, et Barbara Giepner, co-solo de l’Orchestre Symphonique d’Anvers, avec qui elle forme le Quatuor Sésame, le pianiste concertiste Julien Le Pape (Duo Parhélies) et le guitariste international Sébastien Llinares (Duo Anhelo).

A la fois 1ère nommée à l’ORBCB à l’âge de 18 ans puis à l’OPPB à l’âge de 21 ans, membre de l’Ensemble de musique contemporaine Nomos pendant plus de 5 ans, Maitane Sebastián débute aussi l’enseignement à 19 ans. Aujourd’hui Professeur d’Enseignement Artistique titulaire, elle enseigne depuis plus de 15 ans le violoncelle, la musique de chambre et dirige l’Orchestre Symphonique du Conservatoire de la Baie de Somme. Son parcours atypique l’a menée à composer et à expérimenter de nombreux courants musicaux, ainsi qu’à faire des rencontres qui ont marqué son jeu et sa vision musicale, comme les violoncellistes David Geringas, Gary Hoffman et Christophe Roy, le baryton Udo Reinemann, les improvisateurs Médéric Collignon et Thierry Madiot ou encore des compositeurs comme Michel Sendrez, Peio Çabalette et Mauricio Kagel.

Ses nombreux enregistrements allant de Bach aux musiques d’aujourd’hui et loués par la presse (Le Monde de la Musique, Classica, Diapason, Charles Cros…), sont reflet de sa recherche du phrasé organique, la fidélité au sens de l’œuvre allant du détail à sa structure et à son contexte.

Le 6 mars de 2020 paraîtra chez Paraty (Harmonia Mundi) son prochain disque réunissant l’intégrale des Suites de J.S. Bach, enregistrées au Pays Basque.


Programme :

Suite n° 1 en sol majeur BWV 1007
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Menuets I et II
Gigue

Suite n° 3 en do majeur BWV 1009
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Bourrées I et II
Gigue

Suite n° 5 en do mineur BWV 1011
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Gavottes I et II
Gigue

 

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