Intervenante : Madame Sarah PERVES, Historienne de l’Art, professeur à Polytechnique et HEC
Les œuvres audacieuses de Joan Mitchell et Jean-Paul Riopelle – et leurs vies plus que tumultueuses à Paris et Vétheuil – incarnent aujourd’hui un mythe romantique renouvelé. Cette conférence sera l’occasion de découvrir l’explosion de couleurs dans les toiles de Mitchell et la densité de celles de Riopelle, de raconter leurs relations et de situer et comparer leurs travaux pendant leurs années d’une cohabitation explosive entre émulation et jalousie.
Jean-Paul Riopelle est souvent considéré comme le peintre majeur canadien du 20ème siècle. Sa renommée est internationale et ses œuvres ont été exposées de par le monde : Guggenheim de New York ; Musée d’Art moderne du Brésil ; Galerie d’Art Moderne de Bâle… Il est également en bonne place à l’entrée de la résidence de l’Ambassadeur du Canada à Paris.
Riopelle, qui pour plusieurs était le Picasso des Canadiens, a partagé sa vie à Paris entre 1955 et 1977 avec Joan Mitchell, une des artistes américaines le plus reconnues du mouvement « Abstraction expressionniste » . Leurs œuvres sont actuellement exposées à l’Orangerie dans le cadre de l’exposition « Nymphéas : l’Abstraction Américaine et le dernier Monet » (du 17 février au 12 mai).
La collision féconde des talents du couple fait actuellement l’objet d’une exposition tournante initialement au Musée national des beaux-arts du Québec, actuellement au Museum of Modern Art de Toronto et qui sera enfin à l’automne 2018 au Fonds Hélène et Edouard Leclerc à Landerneau dans le Finistère.