Intervenant :
Sophie Loussouarn, Maître de Conférences en histoire britannique à l’Université de Picardie, ancienne élève de l’Ecole Normale de la rue d’Ulm, diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris
L’Académie Royale des Beaux-Arts, fondée par le Roi Georges III le 10 décembre 1768, devait être une institution comparable aux Académies fondées depuis longtemps en France (1648), en Italie (1577) et en Espagne (1752).
L’institution avait pour but de fournir un cadre institutionnel et professionnel aux artistes qui pouvaient y exposer leur œuvre. C’était aussi un moyen d’affirmer la montée en puissance de l’Angleterre dans le monde de l’art face à sa rivale la France.
Le nombre de membres élus était limité à 40 peintres, sculpteurs et architectes âgés d’au moins 25 ans et résidents en Grande Bretagne. Elle acceptait aussi des artistes venus d’Amérique (des 13 colonies d’Amérique)
Ces artistes présidèrent à la naissance d’un art national fondé sur des critères esthétiques et sociaux et ouvrirent la voie au commerce de l’art à la fin du 18ème siècle en Angleterre.
Parmi eux, Sir Joshua Reynolds qui fut le premier Président de 1768 à 1792. Un peintre anglo-américain Benjamin West fut élu second Président de 1792 à 1805 puis de 1806 à 1820 affirmant ainsi les liens étroits entre la Grande-Bretagne et les États-Unis d’Amérique.
La conférence sera suivie d’un verre amical