UN DRAGON AU SERVICE DU ROI – LES DESTINEES MARITIMES DU CHEVALIER DE L’ESPINE DE 1778 A 1793
Conférence-signature le lundi 5 juin 2023 à 18h30 – Accueil à partir de 18h
9, avenue Franklin D. Roosevelt – Paris 8ème
La conférence, organisée en partenariat avec les Fils de la Révolution américaine (SAR France), le Chapitre Rochambeau (DAR France) et la Société des Cincinnati en France, a été suivie d’un verre amical.
Au tout début du XXIe siècle, une équipe d’archéologues plonge sur l’épave d’un petit navire de guerre du XVIIIesiècle, au nord de l’actuelle République Dominicaine. Sa coque est de fabrication américaine, ses canons sont écossais et les boutons d’uniformes sont français. Après avoir suivi quelques fausses pistes, la recherche aux Archives nationales permet de résoudre l’énigme : il s’agit de la corvette française Dragon du chevalier de l’Espine, détruite en janvier 1783 à l’issue d’un court combat contre des vaisseaux britanniques assurant le blocus nord de Saint-Domingue. Cette identification sert de catalyseur à une recherche historique dont le chevalier Joseph de L’Espine du Puy (1759-1826) constitue le personnage central. L’enquête révèle le destin de l’officier de la Marine L’Espine, en amont puis en aval de son fait d’armes de janvier 1783 pour lequel il reçoit la reconnaissance des Cincinnati dès 1784 à l’âge de 24 ans.
Jeune chevalier de Malte et officier de la Marine de Louis XVI, L’Espine participe à la guerre de l’Indépendance américaine, effectue un passage obligé dans la Marine de Malte, et participe à des missions secrètes françaises de renseignement naval. La Révolution française vient briser ses espérances et l’oblige à l’exil en Autriche où il meurt le 31 décembre 1826.
Intervenante :
Florence Prudhomme, docteur en histoire moderne, archéologue sous-marine
Passionnée par la plongée sous-marine, elle atteint le niveau professionnel de Classe IIB hyperbare qui lui ouvre la porte des chantiers de fouilles sous -marins en France et à l’étranger.
Fascinée par le monde du silence, elle publie de nombreux articles sur l’histoire du développement subaquatique et les premiers équipements de plongée.
Trilingue anglais, allemand, elle peut se consacrer à l’étude d’épaves de la seconde guerre mondiale dont les archives sont souvent en langue étrangère.
Sensible à la préservation du patrimoine sous-marin, elle a suivi un cursus de restauration d’objets d’art pendant 3 ans, sanctionné par un diplôme de conservation
Docteur en histoire moderne et contemporaine de la Sorbonne (Paris IV), elle fait sa thèse sous la direction du professeur Olivier Chaline et la soutient en 2019.
Elle obtient alors le Prix de thèse Jacques de Trentinian attribué par les SAR en 2020 (Sons of American Revolution).
Elle reçoit également une lettre de félicitations de l’ Amiral Vandier pour sa thèse.
Enfin elle publie en 2022 l’ouvrage « un dragon au service du roi, les destinées maritimes du chevalier de l’Espine » chez CNRS éditions qui reprend une partie de sa thèse en collaboration avec Thierry Moné, docteur en Histoire moderne et contemporaine de Paris IV – La Sorbonne (2016), colonel en retraite de l’Armée française.
L’ouvrage est primé par l’Académie de Marine (créée en 1752) en 2023.
Photos galerie © Vincent Baillais
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